Oudon, ville frontière sur la Loire, et sa tour octogonale

Publié le par UDB44

Restons en pays d'Ancenis, et arrêtons-nous un instant à Oudon.

Les familiers du train Nantes - Paris connaissent bien ce haut donjon autour duquel se serre le bourg d'Oudon, entre Nantes et Ancenis. Ici, le resserrement de la Loire fit le bonheur des rançonneurs vikings jusqu'à la leur expulsion armée par Alain Barbe-Torte. Puis Oudon fut pendant des siècles ville frontière : de Champtoceaux (Château-Ceaux jadis) à Ingrandes, la Loire faisait frontière entre le duché de Bretagne, au nord, et le royaume des Francs puis de France au sud. La tranquillité ne fut pas tous les jours au rendez-vous1.

Le trafic du sel était le passe-temps favori de nombre de contrebandiers. Côté Bretagne, le sel - surtout ici celui de Guérande et de Bourgneuf - circulait en effet librement, alors qu'en France, il était fortément taxé (gabelle). Le jeu consistait donc à faire entrer du sel (bien payé) en France en échappant aux archers du roi.

Dans la Loire poissonneuse, la pêche était une autre activité prisée. Et le transport en gabarres (péniches) profitait à Oudon.

L'album photos que vous découvrirez - en haut à droite de cette page - vous permettra de faire plus ample connaissance avec le château d'Oudon, plus important qu'il ne semble au premier abord et ses environs. Mais nous essaierons d'y retouner par temps plus lumineux.

Bonne visite !

(1) : Ainsi, en 1420, le duc Jean V et le seigneur d'Oudon, invités au château de Champtoceaux par Marguerite de Clisson, qui prétendait à la couronne de Bretagne pour son fils, y furent gardés prisonniers. Libéré avec l'aide des Anglais, le Duc fit raser les fortifications de Champtoceaux (qu'on comparait à celles de Carcassonne !). Le Champtoceaux d'aujourd'hui n'en garde pas rancune à Jean V : une rue y porte son nom.

Publié dans Tourisme

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